Nous décidons de reprendre la route dès après ma rencontre avec les planteurs de Samoe car la route pour rejoindre Labé, notre prochaine étape est longue. On espère pouvoir faire étape à Mamou pour arriver une demie-journée plus tôt à Labé. Ainsi on aurait plus de temps pour les discussions avec les organisations de producteurs de café arabica.

Hélas, ma réunion a duré un peu. Le temps de revenir dans la ville de Nzérékoré, de récupérer mes collègues à l'hôtel, de faire le check-out et de déjeuner, l'après-midi est déjà bien entamée lorsque nous grimpons dans notre carrosse. Ladji a beau filer à bonne allure il nous faudra nous arrêter passer la nuit à Gueckedou. L'état de la route entre Gueckedou et Mamou est trop mauvais et nous ne voulons pas faire ce trajet de nuit.

J'ai gardé un mauvais souvenir de ma dernière nuit dans cette ville en décembre 2021. Deux ans après les choses n'ont guère changées. Nous faisons le tour de toutes les chambres de l'hôtel Villa Rose pour en trouver trois correctes. Finalement, ce n'est pas si terrible. Je crois que ça reste le meilleur établissement de la place et le gérant se met en quatre pour améliorer notre séjour. C'est gentil.  De toutes les manières, nous ne nous attardons pas à Nzérékoré et le lendemain matin, nous repartons vite en direction de Mamou où nous passerons la nuit suivante.

Nous n'aurons rien gagné sur notre planning et ce n'est que le lendemain matin que nous pénétrons dans les montagnes du Fouta. La route grimpe vite. Le paysage est encore boisé avec des escarpements rocheux.

Encore une belle illustration de ce que l'on peut transporter sur une moto quand on n'a pas froid aux yeux !

 

Sur les plateaux, les paysages sont nettement moins verdoyants. La forêt a fait place à la savane plus ou moins arborée. Il ne pleut plus et la végétation est plus sèche que dans la Guinée forestière.

Il ne suffit pas de l'écrire au cul de son bahut pour qu'elle vous sourie. L'apprenti attend sur le bord de la route que son patron revienne avec de quoi réparer le camion.

On arrive à Labé un peu avant l’heure du déjeuner. On enchainera les rencontres avec les deux fédération de producteurs de café dans l'après midi. Nous aurons même le temps d'aller présenter nos condoléances au président de l'une d'entre elles qui vient de perdre son frère. Bon, il fait bien sombre lorsque nous pouvons retrouver nos chambres et prendre une douche. Nous logeons, de nouveau, au Safatou à l'entrée de la ville. Je le recommande, sans réserve !!!!

Le lendemain nous prenons la route du retour. C'est le dernier jour de notre périple. Le soir nous serons de nouveau à Conakry.

Premier arrêt à Pita pour une petit "café serré" sur le marché. On retrouve la même gargote qu'il y a deux ans. Cette fois-ci on tombe en plein sur la préparation.  Le barista a devant lui six cafetières italiennes alignées et il remplit les filtres d'un mélange arabica du Fouta + Robusta de Guinée torréfié localement.

Les cafetières ont déjà beaucoup servi et il faut refaire l'étanchéité en rajoutant un joint papier.

Ma collègue remarquera, un peu surprise, que l'eau est stockée dans un ancien bidon d'huile moteur !! Bah ! moi je préfère noter l'art et la manière de remplir les cafetières. Je soupçonne le barista d'en avoir un peu "rajouter" pour nous impressionner et mettre en valeur son habilité.

Et voila, Deux tasses, d'un café avec ce qu'il faut d'amertume pour nous tenir éveiller jusqu'au bout de la route et de rondeur pour émoustiller nos papilles.

Deuxième arrêt sur un petit marché à la sortie de Dalaba. Ma collègue guinéenne veut acheter des pommes de terre pour elle et sa maman qui habite dans un village juste avant Mamou.  La culture de la pomme de terre a été introduite avec succès dans le Fouta et plus particulièrement autour de Dalaba où les températures sont suffisamment fraiches une partie de l'année pour induire la tubérisation.

Ça, c'est du gombo, débité en tranches.

Il fera nuit lorsque nous arrivons à l'hôtel à Conakry. Il nous reste deux jours de réunions et entretiens avant de prendre l'avion pour la France

Mauvaise surprise : la réservation que j'ai faite par téléphone, au cours de notre périple en brousse, n'a pas été prise en compte et l'hôtel est complet !!!!! Je suis dépité et le fait savoir au desk. Du coup l'hôtel me loge dans une suite pour le prix de la chambre standard réservée. Je n'avais encore jamais logé dans une chambre aussi grande. grand luxe ! Après, je ne suis pas sur de l'utilité d'avoir deux télévisions dans une chambre. Je vous rassure, le lendemain, comme l'hôtel s'est quelque peu vidé, je suis rétrogradé dans une chambre standard, sans même la vue sur la mer !😁

 

Tag(s) : #Fouta Djalon, #Guinée
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